Le genre de ce tableau ne prête pas à hésitation. Il s'agit évidemment d'une composition mythologique.Sous les traits d'une femme déjà mûre, Vénus est représentée étendue sur un lit de parade. A sa gauche, un musicien élégant, vêtu du costume de cavalier de l'époque, joue de l'orgue, la tête tour-née vers la déesse. Tout en prêtant l'oreille à la musique, celle-ci semble surtout occupée de son petit chien qui, dressé sur ses pattes, a tout l'air d'un écureuil futé. Au-delà d'une sorte de balcon s'ouvre un paysage, ou plutôt un parc dont l'ombre laisse deviner, entre la double rangée d'arbres qui le limite, un couple escorté d'un chien, un cerf, deux biches et une fontaine en forme de faune d'où l'eau jaillit et ruisselle. Tout au fond, dans l'éclairage des arbres, on distingue quelques ruines précédées d'une pièce d'eau ou d'une rivière sur laquelle le soleil couchant jette une clarté sourde. L'ensemble du tableau baigne dans une lumière crépusculaire.