Il est encore un moyen dont l'artiste use pour lier les objets entre eux. Quand on observe attentivement la couverture et le rideau, le pourpoint du musicien ou le fond du parc, on découvre que les tons qui recouvrent ces surfaces sont repris en sous-oeuvre par d'autres tons qui agissent à la manière de moires. C'est ainsi qu'au-dessous des bleus sombres se perçoivent des grenats lie de vin, et qu'au-dessus des rouges se tapissent des bleus évanescents. Le tableau gagne une sorte de translucidité qui l'anime en profondeur et qui lui donne un caractère cristallin, mais sans la rigidité du cristal; ainsi les couleurs deviennent mobiles, comme si elles avaient le pouvoir de s'ébranler au moindre souffle. Car depuis longtemps un souffle s'est levé.