Amitâbha (sanskrit; jap. Amida ) : "Lumière infinie", maître de la Terre Pure de l'Ouest (Jôdô ) , situé à l'occident, un des Bouddhas les plus populaires du Mahâyâna. Lorsqu'il était bodhisattva, le futur Amida prononça quarante-huit voeux solennels, s'engageant à secourir tous les êtres souffrants. En Chine, puis au Japon à partir du VIII siècle, Amida devint le plus vénéré des personnages du panthéon mahâyâniste. A l'époque de Heian (794-1185) on le représenta souvent venant quérir le mourant pour le transporter au paradis de l'Ouest. A l'époque de Kamakura (1185-1333) les sectes de la Terre Pure exaltèrent son rôle de sauveur universel.
Arhat(skt): terme sanskrit qui désigne celui qui est parvenu au plus haut des quatre degrés qu'un homme d'Etude aspire à atteindre en pratiquant les enseignements du Théravada. Arhat signifie littéralement "digne de respect".
Avalokitesvara(skt.; jap. Kannon ) : "Le Seigneur qui regarde vers le bas" ou celui "qui entend les supplications du monde", principal bodhisattva du Grand Véhicule. Incarnant la compassion suprême, il est vénéré en Chine sous le nom de Guanyin, au Japon sous celui de Kannon et au Tibet sous celui de Chenrezi.
Bodhi (skt.; Jap. Bodai ) : "L'Eveil", terme ultime de la pratique bouddhique.
Bodhidharma (jap. : Bodai-Daruma ) : Barbe hirsute, les yeux immenses globuleux, le regard pénétrant sous d'épais sourcils, la mine patibulaire, tel est le portrait brossé de Bodhi Dharma moine indien adepte de l'école bouddhique dhyâna (méditation) qui serait venu prêcher en Chine le Chan .On ignore s'il a réellement existé au 6ème siècle de notre ère. Il est décrit comme un personnage dérangeant qui dès son arrivée à Canton vers 470 (ou 520 ?) se révéla d'une brutale franchise. Ainsi, à l'Empereur qui l'aurait mandé auprès de lui pour lui demander "Depuis le début de mon règne j'ai construit tant de temples et aidé tant de moines; quel mérite ai-je ?" Il aurait répondu "Aucun mérite !". Refusant de prêcher à la cour, il se serait enfui dans le nord où, refugié dans une grotte il aurait pratiqué zazen durant neuf ans devant un mur, rejettant tous les visiteurs. On dit qu'il n'aurait consenti à se retourner et à prendre un disciple que lorsque Hui k'o se serait coupé un bras pour attirer son attention. On lui prête aussi la création des arts martiaux et la fondation du temple de Shaolin. Les japonais vénèrent ce personnage étonnant sous l'appelation de Daruma a qui ils prêtent le pouvoir d'accomplir les voeux. Ainsi on achète en début d'année une représentation de Daruma sans yeux dont ont peint une pupille après avoir fait un voeux et l'on ne peint l'autre que lorsqu'il se réalise. On le fête le 5ème jour du 5ème mois (Daruma-ki).
Bodhisattva (skt.; Jap. Bosatsu ) : "Etre promis à l'Eveil" ou "Bouddha vivant" c'est-à-dire un être qui a acquis les mérites nécessaires pour devenir un bouddha ("Eveillé") mais qui par compassion, préfère demeurer parmi les humains pour les secourir.
Bouddha (skt.; Jap. Butsu ) : "Eveillé", qui a pris conscience de l'état véritable des choses par l'ouverture de l'esprit. Le Bouddha historique s'appelle le Bouddha Shakyamuni.
Chan (chinois; zen en japonais) : école du bouddhisme chinois dont le premier patriarche est Bodhidharma (Daruma en japonais). La syllabe chan serait une abréviation de channa, transcription phonétique du sanskrit dhyâna, méditation ou recueillement.
Dainichi (Jap.; skt : Mahâvairocana ou Vairochana) "Grand soleil" : Bouddha vénéré dans l'enseignement ésotérique, expression de la plus haute de la Divinité; tout spécialement pour les sectes Tendai et Shingon pour lesquelles il constitue la figure centrale du panthéon et du mandala. C'est le Bouddha suprême de la Lumière, de la Réalité sans commencement ni fin, souvent appelé Dainichi Nyorai en sanskrit Tathâgata Mahâvairocana. Dans une de ses représentations appellée Kengô-kai, (toute-sagesse) la posture de mûdra est celle du "poing de sagesse" c'est-à-dire que le poing droit est refermé sur l'index dressé de la main gauche. Daijin (jap. ) : à partir de 645, titre des Ministres d'Etat. Ils étaient divisés en "Ministres de la Gauche" (Sadaijin), "Ministres de la droite" (udaijin) et "Ministres des affaires intérieures" (naidaijin). Après 702, ils furent dirigés par un dajô-daijin ou Premier Ministre. Dharma (skt.; Jap. Hô) :
Ecoles de Nara (les Six) :
Enchin (titre posthume : Chishô Daishi) : né en 814, mort en 891. En 868 il devint le cinquième supérieur de l'Enryaku-ji. Il fut un des neveux de Kôbô Daishi (Kûkai ), fondateur de l'école Shingon . En 853 il se rendit en Chine où il étudia les traités de l'école Tientai et les doctrines ésotériques des mandalas du Monde de la Matrice et du Monde du Diamant. De retour au Japon, il s'installa au Mont Hiei où il conduisit souvent des rituels ésotériques.
Enchô (titre posthume : Jakkô Daishi) né en 772, mort en 837. A l'âge de vingt-sept ans il prit la tonsure sous la direction de Saichô . En 833 il fut nommé supérieur de l'Enryaku-ji. Il devint le deuxième patriarche du temple.
Ennin (titre posthume : Jikaku Daishi) : né en 794, mort en 864. Moine de l'école Tendai , il accompagna en Chine (838) Fujiwara no Tsunetsugu (796-840) et y demeura neuf ans. Il rapporta au Japon la pratique de la méditation sur le nom d'Amida . Ses relations de voyage constituent de solides documents pour la connaissance de la vie quotidienne en Chine au IX siècle. En 854 il devint le troisième patriarche de l'école Tendai. Il avait une grande estime pour les enseignements ésotériques et affirmait qu'ils étaient égaux à l'enseignement parfait du Sûtra du Lotus.
Enryaku-ji : temple _top de l'école Tendai fondé en 788 par le moine Saichô (767-822) qui lors de son retour de Chine (805) y enseigna les doctrines du Tientai auquel il avait été initié sur le continent. Pendant plusieurs siècles, l'influence de l'Enryaku-ji fut déterminante à la Cour et parmi les nobles. Riche (il possédait de nombreux shoens) l'Enryaku-ji abritait aussi des moines-guerriers qui, à l'occasion, fondaient sur Kyôto qu'ils réduisaient à leur merci. Ils furent décimés et réduits à l'impuissance par les interventions militaires de Oda Nobunaga (1571) et de Toyotomi Hideyoshi.
Esotérique : du grec esôterikos, réservé aux seuls adeptes. Relatif à l'ésotérisme qui désigne des enseignements transmis de maître à disciple(s) et qui doivent rester incompréhensibles aux non-initiés.
Exotérique : Contraire de ésotérique. Désigne les doctrines faisant l'objet d'enseignements publics.
Fujiwara (shi) : famille Fujiwara. Famille d'aristocratie de cour qui, du IXe et au XIe siècle, domina le gouvernement impérial. D'une génération à l'autre, ses fils occupaient les offices les plus importants, en particulier celui de régent, créé en 866, et ses filles étaient choisies comme épouses des empereurs successifs. Sugawara no Michizane tenta en vain de remettre en question ce monopole. La puissance des Fujiwara ne fut limitée que par l'usage, à partir de 1087, du gouvernement des empereurs retirés (in-sei).
Gishin (781-833), premier supérieur de l'Enryaku-ji. Gishin accompagna Saichô en Chine en 804. Il reçut la transmission des enseignements et un an après la mort de Saichô , en 823, il commença à conduire des cérémonies d'ordination. En 824, par décret impéral, il devint le premier supérieur de l'Enryaku-ji et, en 827, il fonda un centre d'ordination Mâhâyana sur le mont Hiei , selon les voeux de Saichô.
Hiei-zan ( mont Hiei) : Nom d'une montagne haute de 900 m située au nord-est de Kyôto . Le monastère de l'école Tendai , l'Enryaku-ji, y est installé.
Hokke Mongu : "Mots et phrases du Sûtra du Lotus". Son titre complet est le "Myôhô Renge Kyô Mongu", commentaires en dix fascicules du Sûtra du Lotus exposé par Tientai le fondateur de la secte chinoise du Tientai ( Tendai en japonais).
Hotei : forme japonisé du "Bouddha du futur" Maitreya (skt; jap. : Miroku Bosatsu ). Il est surtout vénéré en tant que l'un des "sept dieux du bonheur" (shichifukujin). Représenté comme un homme gras et souriant levant les mains au ciel ou assis sur un sac plein de trésors. En Europe, son image est à l'origine de "poussah" par corruption du chinois pu-sa qui signifie bodhisattva.
Igarakuri (ou iguri): Technique de fonte de statue de bronze de grandes dimensions, apportée de Corée ou de Chine au VIIe siècle. Elle consistait à fondre par le procédé de la cire perdue et en utilisant des moules de terre, des coupes horizontales de la statue qui étaient ensuite assemblées par un système de tenons et mortaises prévus lors de la fonte.
Ikkô Ikki ("Ligue de l'idée unique"): Groupement politique et religieux d'adeptes de la branche Ikkô du Jôdo Shin-shû, dépendant du temple Hongan-ji (à Kyôto), qui furent à l'origine de révoltes armées appelées Ikkôto no ran.
Au XVIe siècle l'autorité du Hongan-ji s'étendait à la plupart des provinces du centre du Japon. Sous l'impulsion de Rennyo (Hossu du Jôdo Shin-shû), les paysans organisés en communautés villageoises, se regroupèrent dans plusieurs provinces en ligues armées, pour lutter contre les seigneurs locaux .
Les forces militaires des Ikkô, dirigées par des ji-samurai (samurai-paysans) réussirent en certaines occasions à vaincre les seigneurs qui les oppressaient.
En 1563, ils lancèrent une grande offensive contre Tokugawa Ieyasu (alors connu sous le nom de Matsudaira ) qui tentait de les imposer pour soutenir son effort de guerre. Ieyasu mit six mois à les réduire.
Ils établirent alors leur quartier général dans la forteresse fortement défendue d'Ishiyama (près d'Ôsaka), d'où ils continuèrent leurs actions guerrières contre Oda Nobunaga qui cherchait à unifier le Japon.
De 1570 à 1580, Oda Nobunaga fut obligé de conduire plusieurs campagnes contre eux. En 1574, il défit les paysans de la province d'Ise; en 1575, ceux d'Echizen et enfin en 1577 écrasa les Ikkô-Ikki de la province de Kii. Ce n'est qu'en 1580, qu'il put mettre le siège devant l'Ishiyama Hongan-ji d'Ôsaka; qu'il détruisit.
Impermanence (jap. : Mujô) : "l'impermanence de toute chose" est un concept bouddhique selon lequel tout ce qui vient à l'existence doit nécessairement un jour ou l'autre disparaître. Ce concept, très largement accepté par la pensée japonaise, se retrouve très souvent de façon sous-jacente en littérature et dans les philosophies guerrières.
Dans le bouddhisme une expression revient souvent "permanence de l'impermanence" pour bien montrer que rien ne dure si ce n'est le changement lui-même.
Jiriki (jap.) les propres forces du fidèle; fait opposition au Tariki des sectes Jôdô ou Nichiren pour qui le salut vient de l'Autre (le Bouddha Amida pour les sectes Jôdô, par exemple). Le Jiriki est un des fondements des enseignements des sectes zen pour qui l'Eveil ne peut être obtenu que par soi-même sans intervention extérieure. Tout homme étant de la nature du Bouddha, il s'agit pour lui de révèler sa véritable nature au cours de l'Eveil.
Jôdo abréviation pour Saihô no Gokuraku no Jôdo ("Paradis occidental de la Terre pure"), région mythique située à l'Ouest et où le Bouddha Amida ( jap.; skt : Amitâbha) est censé résider. Deux écoles se développèrent au japon basées sur la croyance en Amitâbha : Jôdo shu et Jôdo Shinshu.
asdasd Jôdo Shû : secte de la "Terre Pure" (Jôdô) de dévotion au Bouddha Amida importée de Chine (Chin. Lianshe zong, Jingtu Jiao, Jingxing she) par le religieux Eun (798-869) en 847. Cette secte avait pour but de populariser le bouddhisme jusque-là réservé à l'aristocratie en réduisant les rites de vénération à un seul acte de foi en Amida au travers de la récitation du nenbutsu. Elle fut organisée par Hônen (1133-1212) pour qui la récitation du nenbutsu devait procurait une "bonne mort" et une agréable renaissance dans la Terre pure (Jôdo,) du Bouddha Amida. Il considérait qu'à l'époque du Mappô la pratique de la méditation constituait une approche trop difficile pour la plupart des gens du peuple. Aussi, mettait-il l'accent sur le dix-huitième des quarante-huit voeux faits par Amida lorsqu'il n'était que le bodhisattva Hôzô Bosatsu assurant qu'il sauverait tous ceux qui invoqueraient son nom, ne serait-ce qu'une fois. Elle compte environ 4,5 millions de fidèles au Japon.
Jôdo Shin-Shû : "Véritable secte de la Terre Pure", secte bouddhique fondée par Shinran Shônin (1173-1263) en 1224, qui met l'accent sur la dévotion inconditionnelle au Bouddha Amida , et enseigne que le simple fait d'avoir foi en Amida et dans son "voeu" originel de sauver toutes les créatures sans exception suffit pour renaître dans le "paradis" de Amida (Jôdo, ). Shinran Shônin ayant été exilé et laïcisé, il fut un des premiers religieux bouddhistes à se marier publiquement et à vivre une vie familiale normale (on lui attribue 7 enfants). Cette pratique devint courante chez les religieux du Jôdo Shin-shû. Cette secte compte environ 8 millions de fidèles au Japon.
Kanbun (ou kambun) : terme servant à désigner le chinois classique. De nombreux ouvrages japonais sont rédigés en kanbun en particulier des enseignements bouddhiques ou des recueils de documents réalisés sur les ordres des Empereurs.
Kami : littéralement, "ce qui est au-dessus", les divinités; ce terme désigne d'une façon générale les divinités du Shintô .
Kennin-ji : Fondé en 1202 par Yôsai (Eisai) dans le quartier de Gion de Kyôtô , il fut le plus ancien temple Zen du Japon. Il ne subsiste cependant de cette époque que la Porte du Messager Impérial (Chokushi Mon). Ce temple abrite la tombe de Yôsai (Eisai). Dôgen zenji y séjourna à deux reprises :
Koga Michichika (1149-1202) : Père de Dôgen zenji , 9ème descendant de l'Empereur Murakami (926-967) et tiers-ministre à la cour impériale de Kyôtô. Fonctionnaire noble de haut rang, ses fils aînés occupèrent des postes importants de l'administration, du gouvernement ou du clergé; tandis que sa fille aînée épousa l'Empereur Gotoba (1179-1239).
Le Kogarindô, ou Mon (blason) du clan Koga est l'emblème de la secte Sôtô. Il représente la fleur de gentiane (sasarindo) et apparait sur de nombreuses tentures et bâtiments du monastère de Eihei-ji .
Kokûzô Bosatsu (skt : Âkâshagarbha; "dépositaire de l'espace" ou "réceptacle du vide"): divinité bouddhique (bodhisattva) ésotérique, dont la compassion et la sagesse seraient aussi vaste que l'univers, gardien de la Loi bouddhique; surtout vénérée par les sectes Shingon et Tendai. On le représente parfois au centre du disque lunaire ou comme l'école Shingon sur le Mandala de la matrice, assis sur une fleur de lotus, portant une couronne des cinq sortes des sagesse, l'épée de sagesse dans la main droite et la fleur de bonne fortune et le joyau qui exauce tous les voeux dans celle de gauche. Nichiren Daishonin aurait prié devant sa représentation au Seichô-ji pour devenir la personne la plus sage du Japon.
Kôya san (le mont Kôya), au centre de la péninsule de Kii, où Kûkai fonda en 816 le Kongôbu-ji, temple principal de l'école Shingon , autour duquel se développèrent de nombreux monastères.
Kûkai (, nom posthume : Kôbô daishi) né en 774, mort en 835. Fondateur de l'école Shingon .
Mahâyâna (skt.; Jap. Daijô) le "Grand Véhicule", nom que se donne l'école réformiste recherchant le salut par des méthodes plus universellement applicables que celles des écoles anciennes (Théravada ou Hînayana).
Mandala (skt.; Jap. Mandara) aire magique ou diagramme cosmique dans le Mahâyâna et particulièrement dans le bouddhisme tantrique, où les bouddha, bodhisattva sont localisés en des places correspondant à leurs fonctions dans le monde.
Mantra (skty.; "mots essentiels" ) : Formules consistant en syllabes ou mots secrets auxquels on prête des pouvoirs mystiques, utilisés à l'origine dans le brahmanisme. Le bouddhisme ésotérique les considère comme la quintessence de la doctrine bouddhique.
Mappô : la "Loi finale", c'est à dire l'enseignement du Bouddha (Shakyamuni) parvenu à une époque d'incompréhension générale et destiné à disparaître.
Miroku Butsu ( Jap.; Skt : Maitreya; Chin. : Mi-luo Fo; Coréen : Mi-rük; "Bouddha des temps futurs") Forme japonaise du bodhisattva Maitreya, Bouddha à venir et résidant actuellement dans le ciel Tushita (skt; jap. : Tosotsu). Il fut un des premiers Bodhisattva à être vénéré au Japon avec l'arrivée d'une statue en pierre, apportée en 584 du royaume de Paek'che en Corée.
Monde de la Matrice : monde décrit dans le sûtra de Dainichi , où tous les actes de compassion amenant au salut sont décrits comme naissant du principe fondamental de l'univers et soutenus par lui, de même que la vie est produite et nourrie par la matrice.
Monde du Diamant il symbolise la sagesse de Dainichi . Il est en équilibre symbolique avec le Monde de la Matrice. La sagesse de Dainichi est comparée à la dureté et à la pureté du diamant qui peut anéantir tous les désirs terrestres et toutes les illusions.
Mondô : dialogues parfois illogiques en apparence engagé entre un maître et son (ses) disciple(s) dans les monastères Zen , dont le but est de faire parvenir à l'éveil et à la juste compréhension de la nature des choses.
Monju Bosatsu ( jap.; skt : Mañjushrî; chin. : Wenshu) : bodhisattva symbolisant la jeunesse, la beauté et l'intelligence (sapience), considéré comme le fondateur du Tibet et de la Mandchourie (d'où son nom provient).
Mudrâ (skt.; Jap in-zô) signes et gestes faits avec les mains et les doigts, qui symbolisent l'Eveil et les voeux des bouddhas et des bodhisattvas.
Mujô (jap.; impermanence de toute chose) voir Impermanence.
Myôgaku (jap.; Eveil) : dernière des cinquante-deux étapes de la pratique de la Matrice.
Namu Amida-butsu (réduit à nenbutsu) invocation au bouddha Amida, des sectes Jôdo de la Terre pure.
Namu Myôhô renge-kyô : invocation au Sûtra du Lotus, de l' école Nichiren.
Nichiren Shû : L'école Nichiren doit son nom au moine Nichiren Daishonin (1222-1282). Le bouddhisme de Nichiren se fonde sur les principes essentiels du Sûtra du Lotus, enseignement ultime du Bouddha Shakyamuni. Namu Myôhô renge-Kyô : invocation récitée pour la 1re fois en 1253 par Nichiren Daishônin et seul enseignement pouvant conduire tous les êtres à l'illumination cachée dans leur coeur. Myôhô Renge Kyô (titre du Sûtra du Lotus) est la " Loi merveilleuse " permettant de saisir le principe mystique dans sa propre vie et d'atteindre à la boddhéité (plein épanouissement de l'être).
Ôbaku-shû (jap.; chin. : huangmo) : secte du bouddhisme zen importée au Japon par les religieux chinois au milieu du XVIIe siècle, notamment Yiran (jap. : Itsunen) à Nagasaki en 1644. En 1659, les religieux de cette secte s'installèrent à Uji (près de Kyôtô) grâce à l'arrivée au Japon de Yinyuan (jap. : Ingen, 1592-1673), de vingt de ses disciples et d'une dizaine d'artisants qui construisirent le Mampuku-ji sur la colline Ôbaku-san. Cette secte prônait un synchrétisme avec les doctrines du Jôdô-shû , adoptant notamment la récitation du nenbutsu. Ils apportèrent avec eux les styles d'architectures Ming et des styles de calligraphie. Elle compte environ 200.000 adeptes au japon
Rakan (jap.; skt : "Arhant"; saint ) : terme définissant tous les bouddhistes qui, dans les temps anciens, arrivèrent à se libérer totalement des dix liens du karma (ou karman). Ils occupent le sixième rang dans la hiérachie bouddhique, et sont considérés comme des protecteurs et des conservateurs de la Loi bouddhique. Selon la tradition ils seraient 500 mais on n'en représente généralement que 16 (bien qu'en Chine ils soient parfois au nombre de 18). Ils ne sont pas vénérés individuellement et sont représentés en groupe.
Rinzai-Shû (jap.; chin.: Linji ou Huanglong) : secte du bouddhisme Zen fondée par Eisai (Yôsai) (Nom posthume : Rinzen Zenshi) en 1192 d'après les enseignements de la secte chinoise Chan du Sud qui prônait "l'illumination subite"; en opposition avec "l'illumination graduelle" prônée par l'école du Chan du Nord (suivie au Japon par la secte zen Sôtô ). Elle fait un grand usage des kôan pour provoquer le satori (éveil de l'esprit).
Saichô (titre honorifique : Dengyô Daishi) : né en 767, mort en 822. Fondateur de l'école Tendai .
Shingon shû : école bouddhique introduite au début du IX siècle par le bonze Kûkai (774-835) à son retour de Chine.
Shintô(jap.) : la "Voie des Dieux", religion autochtone du Japon, de type chamanique et révérent des kami (forces de la nature ou êtres supérieurs) dont les esprits sont censés habiter des objets ou des végétaux.
Shi-Tennô : "quatre rois célestes", nom donné aux quatre "gardiens" des horizons et de la Loi Bouddhique dans l'iconographie du bouddhisme. Représentés comme des guerriers en armure chinoise et dans des attitudes menaçantes, ils sont placés aux angles du mandala et sont souvent représentés piétinant des démons (Amanojaku). Ce sont :
Sôji-ji : Second temple majeur de la secte Sôtô Zen, fondé à Ishikawa en 1321 par le 4ème Patriarche Keizan Jôkin (1268-1325) et transporté en 1911 à Tsurumi près de Yokohama.
Sôtô-shû (jap.; Chin. : Ts'ao-tong) : L'école Sôtô est l'une des trois branches du Zen au Japon avec Rinzai et Obaku.
L'école Sôtô (Ts'ao tung en chinois) est basée sur les enseignements de la secte chinoise Ts'ao tung-tsung ou "Chan du Nord" dont les maîtres fondateurs sont Tung-chan Liang-chieh [Tôzan Ryôkai, en japonais] (807-869) et son disciple Ts'ao-chan Pen-chi [Sôzan Honjaku, en japonais].
L'école tire son nom du mont Ts'ao-Chan, appelé ainsi par Pen-chi en commémoration du mont Ts'ao-chi où le sixième patriarche Chan, Houei-nêng, avait son monastère. Selon l'usage, Pen-chi prit comme nom celui de la montagne sur laquelle il enseignait.
L'école Sôtô fut fondée par Dôgen en 1227 à Kyôtô après son séjour en Chine. Elle met l'accent sur la méditation assise (zazen) sans but (shikantaza) et fait un usage limité des kôans pour éveiller l'esprit des disciples. La secte Sôtô fut popularisée par le quatrième patriarche Keizan Jôkin (1268-1325). Ses deux principaux centres sont les monastères Eihei-ji (fondé par Dôgen), dans la préfecture de Fukui et le Sôji-ji près de Yokohama. Elle compte environ 15000 temples et quelques 7 millions d'adeptes dans tout le Japon.
Sugawara no Michizane : (845-903) Homme d'état, historien, poète, professeur de littérature chinoise. D'abord gouverneur durant 4 ans de la province de Sanuki à Shikoku en 866, il fut nommé "Ministre de Droite" (udaijin) par l'Empereur Uda en 899. Mais en 901 les Fujiwara jaloux de son influence l'accusèrent de complot contre l'Empereur Daigo (885-930). Exilé dans l'île de Kyûshû, il y mourrut en 903. Réabilité après sa mort il est devenu au fil du temps dans l'esprit populaire une sorte de kami de la littérature que les étudiants invoque avant des examens de calligraphie ou pour réussir leurs études.
Sûtra (skt.) : littéralement "fil", fil directeur, aphorisme ou règle, qui désigne les textes brahmaniques et bouddhiques.
Sûtra du Lotus : (Jap. Hokekyô ; titre complet: Myôhô renge-kyô ) le Sûtra du Lotus de la Loi merveilleuse. Base des interprétations et des enseignements de la Secte Nichiren.
Shôgun (titre abrégé de sei-i-tai shôgun ou "gouverneur militaire contre les barbares"), titre conféré par l'Empereur aux chefs allant combattre les Ezo (ainou) dans le nord de Honshû ou des rebelles à l'Empereur. A partir de l'époque Kamakura , il fut décerné au chef du clan le plus puissant : tout d'abord les Minamoto (période Kamakura), puis les Ashikaga (période Muromachi ), enfin les Tokugawa (période Edo ) de 1603 à 1868. Ces dictateurs militaires dirigeaient le pays à la place de l'Empereur qui n'avait plus qu'un rôle de chef spirituel. L'administration du Shôgun s'appelait le Bakufu .
Tariki (jap. ) : la "force de l'Autre", la puissance salvatrice du bouddha Amida, plus efficace que les propres forces du fidèle (jiriki)
Tendai shû (jap.; chinois t'ientai) : école bouddhique fondée introduite par le bonze Saichô (767-822) à son retour de chine.
Tôgaku : la cinquante et unième des cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva. Elle est presque équivalente au parfait Eveil du Bouddha.
Tokuichi : moine de l'école Hôssô de la fin du VIII et du début du IX siècle.
Trois Moyens (jap. sanhôben ) : classification des enseignements du Bouddha Shakyamuni en trois catégories établie par Tientai dans le Hokke Mongu en interprétant le mot hôben (moyens ou expédients) qui est le titre du second chapitre du Sûtra du Lotus. "Moyens" en ce sens désigne les enseignements que Bouddha expose afin de conduire les êtres à la vérité ultime. Trois Mystères ou trois secrets. Selon l'enseignement Shingon , puisque le Bouddha Dainichi est omniprésent, tous les êtres sont le corps mystiques du Bouddha, tous les sons constituent sa bouche (c'est à dire sa voix) mystique et toutes les pensées représentent son esprit mystique. En terme de pratique, l'enseignement ésotérique fait correspondre au corps mystique, la formation des mudras avec les mains, à la bouche mystique, la récitation des mantras et à l'esprit mystique, la méditation sur un mandala ésotérique ou un des personnages représentés sur ce mandala. Grâce à ces trois pratiques, les adeptes du Shingon pensent que le corps, la bouche et l'esprit d'un simple mortel s'uniront à ceux du Bouddha Dainichi , lui permettant d'atteindre l'état de Bouddha sous sa forme actuelle.
Théravada (skt.; jap. shôjô) la "doctrine des Anciens" (pâli) appelée aussi par les tenants du Mâhâyana (grand véhicule) "Petit Véhicule" ou Hînayana.
Trois Véhicules (Jap. sanjô) Le terme de véhicule désigne un enseignement qui "porte" quelqu'un à un certain état. Il y a les enseignements pour les personnes qui se trouvent dans les états d'Etude, d'Eveil personnel et de Bodhisattva.
Trois Vérités (jap. sandai ou santai ) : ou trois explications, trois principes de différenciation. La vérité de la non-substancialité (jap. kûtai ), la vérité de l'existence temporaire (jap. ketai ) et la vérité de la Voie du milieu (Jap. chûtai ). Trois aspects intégraux de la réalité, formulés par le Tientai/Tendai . Il ne s'agit pas de trois vérités distinctes mais de trois aspects d'une même vérité.
Vajra (skt. ; "pilon de diamant"): nom de l'arme de jet forgée par le forgeron céleste Tvastir pour le dieu védique Indra. C'est une sorte d'arme utilisée en Inde ancienne, appelée ainsi à cause de sa dureté comparable à celle du diamant qui peut tout détruire. Dans les rituels du bouddhisme ésotérique (voir Tendai, Shingon), le vajra symbolise le fait d'être résolu à atteindre l'Eveil qui peut détruire toutes les illusions. Ce vajra, généralement fait en fer ou en cuivre, est de forme effilée et pointue aux extrémités.
Véhicule unique (Jap. ichijô ) : aussi appelé le véhicule unique du Bouddha, le véhicule suprême, ou le véhicule suprême de l'état de bouddha. Enseignement qui permet à tous d'atteindre l'état de bouddha.
Zen (jap.; skt. dhyâna ) : méditation . Ecole japonaise issue du Chan-zong chinois, importée de Chine par Eisai (Yôsai) en 1192 (Rinzai-shû), puis par Sôtô-shû en 1227 (Sôtô-shû); enfin Itsunen en 1644 (Ôbaku-shû). Ses enseignements se transmettent de maître à disciple en particulier au travers de kôan (paradoxes) . Le Zen ne se réclame d'aucun texte précis. Il refuse la vénération des images et prône la réalisation de soi par la pratique de zazen, qui doit permettre à chacun par une illumination soudaine (satori) ou graduelle, d'atteindre la conscience de Bouddha.
Le succès du Zen fut immédiat parmi les guerrier de l'époque de Kamakura et l'école Rinzai en particulier reçut l'appui des Shogun Minamoto et Ashikaga.
Le Zen a fortement influencé les arts au travers de la calligraphie, la poésie (sous la forme du haiku, zenki-zu), la peinture (sumi-e, zenga), les jardins, la musique (flûte shakuhachi), le théâtre (Nô), l'introduction et l'usage du thé (o-cha ), la cérémonie du thé (cha no yu ), l'arrangement floral (ikebana) ... ou l'introduction des bonsai au Japon.
Zafu (jap.) : coussin épais rembourré avec du kapok, servant à Zazen.
Zazen
(jap.) : littéralement "zen assis"; "non-méditation"
destinée à faire le vide dans l'esprit et le mental pour atteindre une sorte de vacuité
illuminatrice (satori).
"Zazen n'est
pas l'apprentissage de la méditation,
Il n'est rien d'autre que la pratique
et la réalisation d'un Eveil parfait"
Zenga (jap.; peinture zen) : nom donné aux peintures et calligraphies réalisées par des religieux Zen de la période Edo .
Zenji (jap.) : dans le bouddhisme du Zen, titre de "maître en satori" donné aux religieux ayant atteint ce stade de l'éveil.
Zenki-zu (jap.) : Poème ou peinture religieuse destinée à provoquer une illumination (satori) chez ceux qui la contemplent.