Nous venons de commencer cette visite au Louvre. Pourtant, avant d'être présenté aux murs des plus prestigieuses institutions, Georges de La Tour a du ressortir non pas d'un quelconque purgatoire, comme d'autres artistes, mais du néant absolu.

Depuis la fin du XVIIe, pendant tout le XVIIIe et le XIXe siècle, il a été complètement oublié. Pendant cette période, ses oeuvres ont été attribuées à tout le monde et à n'importe qui. Dans les musées qui avaient le privilège d'en posséder, l'étiquette disait indifféremment Guido Reni, Saraceni, Gentileschi, pour les musées proches de l'Italie, Terbrugghen, Honthorst, pour les musées près du nord, Zurbaran, Velasquez, pour les musées près du sud. Autrement dit, son oeuvre était complètement répandue aux azimuts de l'histoire de l'art. C'est véritablement un cas extraordinaire d'exil total, absolu.

 

La diversité de ces premières images
permet d'imaginer comment
elles ont pu être rapprochées,
confondues ou associées
à d'autres artistes particuliers,
dans le réalisme rude de la Flandre
ou la lumière feutrée du Caravage.

Avant d'approcher ces oeuvres
il n'est pas inutile de décrire brièvement
le terreau historique dans lequel s'est
inscrite la trajectoire de Georges de La tour.

 

 


Si votre visite ne peut qu'être très brève, ou votre intérêt limité provisoirement à une seule oeuvre, cette page peut vous informer:
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